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Evry (91)

Pause-midi contre jours
fériés A l’école Alexandre-Dumas,
la direction a décidé de traiter la chute d’attention des élèves après le
déjeuner.
Il est 14 h 30, ça chahute gentiment dans la classe. Medhi, Mike
et Jean, en CM2, disputent une partie acharnée de flipper-foot. Dans
une autre pièce, c’est l’atelier pâtisserie. Et c’est ainsi tous les
jours, après le repas, pour les 130élèves qui mangent à la cantine:
une heure de jeux de société, de chant ou de danse, mais pas
d’activités «qui excitent». Les enseignants sont volontaires,
ils sont aidés par une dizaine d’animateurs de la
municipalité.
A Alexandre-Dumas, école primaire en Zep (zone
d’éducation prioritaire) du quartier des Pyramides à Evry, l’équipe
enseignante a mis en œuvre, il y a cinq ans, cette organisation
autour du temps de la mi-journée. S’appuyant sur la chute des
«pics de performance» des élèves après le déjeuner («ils
sont dans le pic de la digestion»), l’école a décidé d’allonger
la pause du midi. Contre quelques jours de grandes vacances en
moins, la classe, ici, va de 8h30 à midi… et reprend de 15heures à
17heures. Samedi matin compris. «On n’a plus le creux
catastrophique du début d’après-midi», assure une enseignante.
Depuis cinq ans, les résultats scolaires sont globalement en hausse.
Mais Régis Mahé, le directeur, relativise: «On ne sait pas si
c’est lié. Pour les enfants, c’est peut-être mieux, en tout cas ce
n’est pas pire.»
Seul souci: les enseignants, très
impliqués au départ, reconnaissent un «essoufflement». A
midi, désormais, certains corrigent les dictées et délaissent les
ateliers. Les animateurs changent trop souvent pour prendre leur
relais. «Ils ne sont pas forcément au courant du projet.»
La pérennité de la formule, prévue pour cinq ans et qui se
termine à la fin de l’année, n’est pas assurée. Pas plus que son
extension aux autres écoles d’Evry. «Cela coûterait trop cher en
animateurs», soupire une enseignante.
M.T. | |
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